Trois petits points, le webzine qui vous laisse en suspension... |
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| Le vers quotidien | |
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Auteur | Message |
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Vide
Nombre de messages : 125 Age : 114 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Le vers quotidien Mar 13 Mar 2007 - 16:20 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp | |
| | | La Caféine
Nombre de messages : 82 Age : 57 Date d'inscription : 18/07/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Mar 13 Mar 2007 - 20:16 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop ! | |
| | | Vide
Nombre de messages : 125 Age : 114 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Mer 14 Mar 2007 - 11:41 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop ! Comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », | |
| | | La Caféine
Nombre de messages : 82 Age : 57 Date d'inscription : 18/07/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Mer 14 Mar 2007 - 13:41 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop ! Comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés. | |
| | | Vide
Nombre de messages : 125 Age : 114 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Mer 14 Mar 2007 - 16:59 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop ! Comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », Où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, | |
| | | La Caféine
Nombre de messages : 82 Age : 57 Date d'inscription : 18/07/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Ven 16 Mar 2007 - 1:49 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), | |
| | | Vide
Nombre de messages : 125 Age : 114 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Ven 16 Mar 2007 - 10:51 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses. | |
| | | La Caféine
Nombre de messages : 82 Age : 57 Date d'inscription : 18/07/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Sam 17 Mar 2007 - 0:05 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux). | |
| | | Vide
Nombre de messages : 125 Age : 114 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Lun 19 Mar 2007 - 10:45 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant | |
| | | La Caféine
Nombre de messages : 82 Age : 57 Date d'inscription : 18/07/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Lun 19 Mar 2007 - 23:46 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant, dardant vers Éracouix les drues protubérances de mes six yeux à la parfaite transparence. | |
| | | Vide
Nombre de messages : 125 Age : 114 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Mar 20 Mar 2007 - 12:35 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant, dardant vers Éracouix les drues protubérances de mes six yeux à la parfaite transparence.
Mais par où commencer ? Ah oui ! Des contractions, Bruits sourds et projections : L’optique est à lustrer, | |
| | | La Caféine
Nombre de messages : 82 Age : 57 Date d'inscription : 18/07/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Mar 20 Mar 2007 - 15:13 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant, dardant vers Éracouix les drues protubérances de mes six yeux à la parfaite transparence.
Mais par où commencer ? Ah oui ! Des contractions, bruits sourds et projections : l’optique est à lustrer – faut régler la poursuite. Puis à brûle-pourpoint on doit faire le point sur la zone réduite derrière la comète. Où donc est Éracouix ? Tel l'archéoptérix secouant ses plumettes, la voilà tout à coup : | |
| | | Vide
Nombre de messages : 125 Age : 114 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Mer 21 Mar 2007 - 11:28 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant, dardant vers Éracouix les drues protubérances de mes six yeux à la parfaite transparence.
Mais par où commencer ? Ah oui ! Des contractions, bruits sourds et projections : l’optique est à lustrer – faut régler la poursuite. Puis à brûle-pourpoint on doit faire le point sur la zone réduite derrière la comète. Où donc est Éracouix ? Tel l'archéoptérix secouant ses plumettes, la voilà tout à coup :
Dix mille ans que j’attends cela : l’enfantement de ce petit bout, de ce tout petit trou noir gorgé de lumière, vorace, avide, dévorant, | |
| | | La Caféine
Nombre de messages : 82 Age : 57 Date d'inscription : 18/07/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Ven 23 Mar 2007 - 13:15 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant, dardant vers Éracouix les drues protubérances de mes six yeux à la parfaite transparence.
Mais par où commencer ? Ah oui ! Des contractions, bruits sourds et projections : l’optique est à lustrer – faut régler la poursuite. Puis à brûle-pourpoint on doit faire le point sur la zone réduite derrière la comète. Où donc est Éracouix ? Tel l'archéoptérix secouant ses plumettes, la voilà tout à couix...
Dix mille ans que j’attends cela : l’enfantement de ce petit bout, de ce tout petit trou noir gorgé de lumière, vorace, avide, dévorant – ou, pour être vraiment rigoureux : aspirant avec cet appétit qu'aurait un tamanoir lâché au beau milieu de termites dormants !
Dix mille ans de patience, et voilà le miracle : Éracouix en travail dans la queue d'Hale-Bopp, et le mignon bout d'chou si gravitationnel pointant son ch'tit museau pluridimensionnel (plus frétillant encor qu'un solo de bebop)... pour s'extirper enfin, attendrissant spectacle !
Je réglai mon optique, le vit pousser un cri | |
| | | Vide
Nombre de messages : 125 Age : 114 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Ven 23 Mar 2007 - 14:39 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant, dardant vers Éracouix les drues protubérances de mes six yeux à la parfaite transparence.
Mais par où commencer ? Ah oui ! Des contractions, bruits sourds et projections : l’optique est à lustrer – faut régler la poursuite. Puis à brûle-pourpoint on doit faire le point sur la zone réduite derrière la comète. Où donc est Éracouix ? Tel l'archéoptérix secouant ses plumettes, la voilà tout à couix...
Dix mille ans que j’attends cela : l’enfantement de ce petit bout, de ce tout petit trou noir gorgé de lumière, vorace, avide, dévorant – ou, pour être vraiment rigoureux : aspirant avec cet appétit qu'aurait un tamanoir lâché au beau milieu de termites dormants !
Dix mille ans de patience, et voilà le miracle : Éracouix en travail dans la queue d'Hale-Bopp, et le mignon bout d'chou si gravitationnel pointant son ch'tit museau pluridimensionnel (plus frétillant encor qu'un solo de bebop)... pour s'extirper enfin, attendrissant spectacle !
Je réglai mon optique, le vit pousser un cri si sonore et critique, révélant son souci :
« L’enfant né cannibale, dévorera sa mère dans un crash de cymbales ! »
Pas le temps d’être fière, cette pauvre Eracouix à peine son bout’chou né, disparut aspirée, comme cela, d’un coup, ssscchhriiixxx ! | |
| | | La Caféine
Nombre de messages : 82 Age : 57 Date d'inscription : 18/07/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Sam 24 Mar 2007 - 11:19 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant, dardant vers Éracouix les drues protubérances de mes six yeux à la parfaite transparence.
Mais par où commencer ? Ah oui ! Des contractions, bruits sourds et projections : l’optique est à lustrer – faut régler la poursuite. Puis à brûle-pourpoint on doit faire le point sur la zone réduite derrière la comète. Où donc est Éracouix ? Tel l'archéoptérix secouant ses plumettes, la voilà tout à couix...
Dix mille ans que j’attends cela : l’enfantement de ce petit bout, de ce tout petit trou noir gorgé de lumière, vorace, avide, dévorant – ou, pour être vraiment rigoureux : aspirant avec cet appétit qu'aurait un tamanoir lâché au beau milieu de termites dormants !
Dix mille ans de patience, et voilà le miracle : Éracouix en travail dans la queue d'Hale-Bopp, et le mignon bout d'chou si gravitationnel pointant son ch'tit museau pluridimensionnel (plus frétillant encor qu'un solo de bebop)... pour s'extirper enfin, attendrissant spectacle !
Je réglai mon optique, le vit pousser un cri si sonore et critique, révélant son souci :
« L’enfant né cannibale, dévorera sa mère dans un crash de cymbales ! »
Pas le temps d’être fière, cette pauvre Eracouix à peine son bout’chou né, disparut aspirée, comme cela, d’un coup, ssscchhriiixxx !
Je ressentis tant de tristesse, à voir ma mignonne princesse partir ainsi en se pliant et repliant dans le néant !
Or mes miroirs en bio-diamant me permettaient assurément (on l'a compris) une précision folle : je parvenais à lire des paroles dans la forme des ondes diffusées à la ronde. Ce qu'alors je perçus... un peu plus me fripa le coeur, car le bout d'chou poussa ce cri : "Papa ?" | |
| | | Vide
Nombre de messages : 125 Age : 114 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Lun 26 Mar 2007 - 15:06 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant, dardant vers Éracouix les drues protubérances de mes six yeux à la parfaite transparence.
Mais par où commencer ? Ah oui ! Des contractions, bruits sourds et projections : l’optique est à lustrer – faut régler la poursuite. Puis à brûle-pourpoint on doit faire le point sur la zone réduite derrière la comète. Où donc est Éracouix ? Tel l'archéoptérix secouant ses plumettes, la voilà tout à couix...
Dix mille ans que j’attends cela : l’enfantement de ce petit bout, de ce tout petit trou noir gorgé de lumière, vorace, avide, dévorant – ou, pour être vraiment rigoureux : aspirant avec cet appétit qu'aurait un tamanoir lâché au beau milieu de termites dormants !
Dix mille ans de patience, et voilà le miracle : Éracouix en travail dans la queue d'Hale-Bopp, et le mignon bout d'chou si gravitationnel pointant son ch'tit museau pluridimensionnel (plus frétillant encor qu'un solo de bebop)... pour s'extirper enfin, attendrissant spectacle !
Je réglai mon optique, le vit pousser un cri si sonore et critique, révélant son souci :
« L’enfant né cannibale, dévorera sa mère dans un crash de cymbales ! »
Pas le temps d’être fière, cette pauvre Eracouix à peine son bout’chou né, disparut aspirée, comme cela, d’un coup, ssscchhriiixxx !
Je ressentis tant de tristesse, à voir ma mignonne princesse partir ainsi en se pliant et repliant dans le néant !
Or mes miroirs en bio-diamant me permettaient assurément (on l'a compris) une précision folle : je parvenais à lire des paroles dans la forme des ondes diffusées à la ronde. Ce qu'alors je perçus... un peu plus me fripa le coeur, car le bout d'chou poussa ce cri : "Papa ?"
La paternité d’un trou noir n’est pas chose aisée, faut pas croire ! Surtout quant on l’apprend, pleine face par des vibrations ! Ca vous glace !
Qu’allait-il faire de moi ? Petit père télescope, éternel misanthrope, qui pour fuir toutes ces voix humaines et sans cœur, avait fait le choix du vide | |
| | | La Caféine
Nombre de messages : 82 Age : 57 Date d'inscription : 18/07/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Mar 27 Mar 2007 - 8:24 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant, dardant vers Éracouix les drues protubérances de mes six yeux à la parfaite transparence.
Mais par où commencer ? Ah oui ! Des contractions, bruits sourds et projections : l’optique est à lustrer – faut régler la poursuite. Puis à brûle-pourpoint on doit faire le point sur la zone réduite derrière la comète. Où donc est Éracouix ? Tel l'archéoptérix secouant ses plumettes, la voilà tout à couix...
Dix mille ans que j’attends cela : l’enfantement de ce petit bout, de ce tout petit trou noir gorgé de lumière, vorace, avide, dévorant – ou, pour être vraiment rigoureux : aspirant avec cet appétit qu'aurait un tamanoir lâché au beau milieu de termites dormants !
Dix mille ans de patience, et voilà le miracle : Éracouix en travail dans la queue d'Hale-Bopp, et le mignon bout d'chou si gravitationnel pointant son ch'tit museau pluridimensionnel (plus frétillant encor qu'un solo de bebop)... pour s'extirper enfin, attendrissant spectacle !
Je réglai mon optique, le vit pousser un cri si sonore et critique, révélant son souci :
« L’enfant né cannibale, dévorera sa mère dans un crash de cymbales ! »
Pas le temps d’être fière, cette pauvre Eracouix à peine son bout’chou né, disparut aspirée, comme cela, d’un coup, ssscchhriiixxx !
Je ressentis tant de tristesse, à voir ma mignonne princesse partir ainsi en se pliant et repliant dans le néant !
Or mes miroirs en bio-diamant me permettaient assurément (on l'a compris) une précision folle : je parvenais à lire des paroles dans la forme des ondes diffusées à la ronde. Ce qu'alors je perçus... un peu plus me fripa le coeur, car le bout d'chou poussa ce cri : "Papa ?"
La paternité d’un trou noir n’est pas chose aisée, faut pas croire ! Surtout quant on l’apprend, pleine face, par des vibrations ! Ça vous glace !
Qu’allait-il faire de moi ? Petit père télescope, éternel misanthrope, qui pour fuir toutes ces voix humaines et sans cœur, avait fait le choix du vide, je ne pus pour le coup demeurer impavide. Ah, mon fiston goulu qui me laissa pantois, il fallait que je vienne... afin que je te stoppe !
Mes tuyères rouillées s'allumèrent, toux rauque. Bientôt je mis le cap sur la blème comète sans songer plus avant à ce qui m'attendait. | |
| | | Vide
Nombre de messages : 125 Age : 114 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Mar 27 Mar 2007 - 12:34 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant, dardant vers Éracouix les drues protubérances de mes six yeux à la parfaite transparence.
Mais par où commencer ? Ah oui ! Des contractions, bruits sourds et projections : l’optique est à lustrer – faut régler la poursuite. Puis à brûle-pourpoint on doit faire le point sur la zone réduite derrière la comète. Où donc est Éracouix ? Tel l'archéoptérix secouant ses plumettes, la voilà tout à couix...
Dix mille ans que j’attends cela : l’enfantement de ce petit bout, de ce tout petit trou noir gorgé de lumière, vorace, avide, dévorant – ou, pour être vraiment rigoureux : aspirant avec cet appétit qu'aurait un tamanoir lâché au beau milieu de termites dormants !
Dix mille ans de patience, et voilà le miracle : Éracouix en travail dans la queue d'Hale-Bopp, et le mignon bout d'chou si gravitationnel pointant son ch'tit museau pluridimensionnel (plus frétillant encor qu'un solo de bebop)... pour s'extirper enfin, attendrissant spectacle !
Je réglai mon optique, le vit pousser un cri si sonore et critique, révélant son souci :
« L’enfant né cannibale, dévorera sa mère dans un crash de cymbales ! »
Pas le temps d’être fière, cette pauvre Eracouix à peine son bout’chou né, disparut aspirée, comme cela, d’un coup, ssscchhriiixxx !
Je ressentis tant de tristesse, à voir ma mignonne princesse partir ainsi en se pliant et repliant dans le néant !
Or mes miroirs en bio-diamant me permettaient assurément (on l'a compris) une précision folle : je parvenais à lire des paroles dans la forme des ondes diffusées à la ronde. Ce qu'alors je perçus... un peu plus me fripa le coeur, car le bout d'chou poussa ce cri : "Papa ?"
La paternité d’un trou noir n’est pas chose aisée, faut pas croire ! Surtout quant on l’apprend, pleine face, par des vibrations ! Ça vous glace !
Qu’allait-il faire de moi ? Petit père télescope, éternel misanthrope, qui pour fuir toutes ces voix humaines et sans cœur, avait fait le choix du vide, je ne pus pour le coup demeurer impavide. Ah, mon fiston goulu qui me laissa pantois, il fallait que je vienne... afin que je te stoppe !
Mes tuyères rouillées s'allumèrent, toux rauque. Bientôt je mis le cap sur la blème comète sans songer plus avant à ce qui m'attendait. Pour fêter celà, j’ouvris un pot de rillettes. Virtuel ? Oui… ainsi que du champ’ aseptisé. Les moteurs magnétiques se mirent en action, projetant mon engin en vitesse fiction.
Mon fiston, trou noir de l’espace, je viens vers toi, sans carapace. Sauras-tu m’accueillir en vie ? Ou m’aspireras-tu ? Pourri ! | |
| | | La Caféine
Nombre de messages : 82 Age : 57 Date d'inscription : 18/07/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Ven 30 Mar 2007 - 12:17 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant, dardant vers Éracouix les drues protubérances de mes six yeux à la parfaite transparence.
Mais par où commencer ? Ah oui ! Des contractions, bruits sourds et projections : l’optique est à lustrer – faut régler la poursuite. Puis à brûle-pourpoint on doit faire le point sur la zone réduite derrière la comète. Où donc est Éracouix ? Tel l'archéoptérix secouant ses plumettes, la voilà tout à couix...
Dix mille ans que j’attends cela : l’enfantement de ce petit bout, de ce tout petit trou noir gorgé de lumière, vorace, avide, dévorant – ou, pour être vraiment rigoureux : aspirant avec cet appétit qu'aurait un tamanoir lâché au beau milieu de termites dormants !
Dix mille ans de patience, et voilà le miracle : Éracouix en travail dans la queue d'Hale-Bopp, et le mignon bout d'chou si gravitationnel pointant son ch'tit museau pluridimensionnel (plus frétillant encor qu'un solo de bebop)... pour s'extirper enfin, attendrissant spectacle !
Je réglai mon optique, le vit pousser un cri si sonore et critique, révélant son souci :
« L’enfant né cannibale, dévorera sa mère dans un crash de cymbales ! »
Pas le temps d’être fière, cette pauvre Eracouix à peine son bout’chou né, disparut aspirée, comme cela, d’un coup, ssscchhriiixxx !
Je ressentis tant de tristesse, à voir ma mignonne princesse partir ainsi en se pliant et repliant dans le néant !
Or mes miroirs en bio-diamant me permettaient assurément (on l'a compris) une précision folle : je parvenais à lire des paroles dans la forme des ondes diffusées à la ronde. Ce qu'alors je perçus... un peu plus me fripa le coeur, car le bout d'chou poussa ce cri : "Papa ?"
La paternité d’un trou noir n’est pas chose aisée, faut pas croire ! Surtout quant on l’apprend, pleine face, par des vibrations ! Ça vous glace !
Qu’allait-il faire de moi ? Petit père télescope, éternel misanthrope, qui pour fuir toutes ces voix humaines et sans cœur, avait fait le choix du vide, je ne pus pour le coup demeurer impavide. Ah, mon fiston goulu qui me laissa pantois, il fallait que je vienne... afin que je te stoppe !
Mes tuyères rouillées s'allumèrent, toux rauque. Bientôt je mis le cap sur la blème comète sans songer plus avant à ce qui m'attendait. Pour fêter celà, j’ouvris un pot de rillettes. Virtuel ? Oui… ainsi que du champ’ aseptisé. Les moteurs magnétiques se mirent en action, projetant mon engin en vitesse fiction.
Mon fiston, trou noir de l’espace, je viens vers toi, sans carapace. Sauras-tu m’accueillir en vie ? Ou m’aspireras-tu ? Pourri !
Dédaignant les astéroïdes-farandole, j'atteignis la comète à une allure folle, frôlai son cœur glacé au parfum de Kuiper, rétrofusai enfin en un geyser expert des tuyères jailli. L'immense chevelure à la couleur d'hiver, de givre et d'engelures, ondoyait souplement partout autour de moi.
Je vis alors mon fils, niché en tapinois comme un pou s'agrippant vorace à une mèche, aspirant tellement que déjà une brèche de ténèbres gagnait la queue étincelante.
« Réfrène-toi, fiston !, fis-je, voix suppliante, garde un peu d'appétit pour notre Grand Dessein !
— Lequel (miôm... bâfr...) ?
...........................................— Dois-je vraiment faire un dessin ? » | |
| | | Vide
Nombre de messages : 125 Age : 114 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Lun 2 Avr 2007 - 12:35 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant, dardant vers Éracouix les drues protubérances de mes six yeux à la parfaite transparence.
Mais par où commencer ? Ah oui ! Des contractions, bruits sourds et projections : l’optique est à lustrer – faut régler la poursuite. Puis à brûle-pourpoint on doit faire le point sur la zone réduite derrière la comète. Où donc est Éracouix ? Tel l'archéoptérix secouant ses plumettes, la voilà tout à couix...
Dix mille ans que j’attends cela : l’enfantement de ce petit bout, de ce tout petit trou noir gorgé de lumière, vorace, avide, dévorant – ou, pour être vraiment rigoureux : aspirant avec cet appétit qu'aurait un tamanoir lâché au beau milieu de termites dormants !
Dix mille ans de patience, et voilà le miracle : Éracouix en travail dans la queue d'Hale-Bopp, et le mignon bout d'chou si gravitationnel pointant son ch'tit museau pluridimensionnel (plus frétillant encor qu'un solo de bebop)... pour s'extirper enfin, attendrissant spectacle !
Je réglai mon optique, le vit pousser un cri si sonore et critique, révélant son souci :
« L’enfant né cannibale, dévorera sa mère dans un crash de cymbales ! »
Pas le temps d’être fière, cette pauvre Eracouix à peine son bout’chou né, disparut aspirée, comme cela, d’un coup, ssscchhriiixxx !
Je ressentis tant de tristesse, à voir ma mignonne princesse partir ainsi en se pliant et repliant dans le néant !
Or mes miroirs en bio-diamant me permettaient assurément (on l'a compris) une précision folle : je parvenais à lire des paroles dans la forme des ondes diffusées à la ronde. Ce qu'alors je perçus... un peu plus me fripa le coeur, car le bout d'chou poussa ce cri : "Papa ?"
La paternité d’un trou noir n’est pas chose aisée, faut pas croire ! Surtout quant on l’apprend, pleine face, par des vibrations ! Ça vous glace !
Qu’allait-il faire de moi ? Petit père télescope, éternel misanthrope, qui pour fuir toutes ces voix humaines et sans cœur, avait fait le choix du vide, je ne pus pour le coup demeurer impavide. Ah, mon fiston goulu qui me laissa pantois, il fallait que je vienne... afin que je te stoppe !
Mes tuyères rouillées s'allumèrent, toux rauque. Bientôt je mis le cap sur la blème comète sans songer plus avant à ce qui m'attendait. Pour fêter celà, j’ouvris un pot de rillettes. Virtuel ? Oui… ainsi que du champ’ aseptisé. Les moteurs magnétiques se mirent en action, projetant mon engin en vitesse fiction.
Mon fiston, trou noir de l’espace, je viens vers toi, sans carapace. Sauras-tu m’accueillir en vie ? Ou m’aspireras-tu ? Pourri !
Dédaignant les astéroïdes-farandole, j'atteignis la comète à une allure folle, frôlai son cœur glacé au parfum de Kuiper, rétrofusai enfin en un geyser expert des tuyères jailli. L'immense chevelure à la couleur d'hiver, de givre et d'engelures, ondoyait souplement partout autour de moi.
Je vis alors mon fils, niché en tapinois comme un pou s'agrippant vorace à une mèche, aspirant tellement que déjà une brèche de ténèbres gagnait la queue étincelante.
« Réfrène-toi, fiston !, fis-je, voix suppliante, garde un peu d'appétit pour notre Grand Dessein !
— Lequel (miôm... bâfr...) ?
...........................................— Dois-je vraiment faire un dessin ?
— Non je vois ! C’est donc cette chose qui vous est apprise à l’école des hommes-télescopes, ce but ultime, cette traque: ce suicide plongeon dans l’abîme... Et revenir vivant, par un trou blanc! Cerise…
— …Sur le gâteau, oui mon garçon !» | |
| | | La Caféine
Nombre de messages : 82 Age : 57 Date d'inscription : 18/07/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Jeu 5 Avr 2007 - 12:34 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant, dardant vers Éracouix les drues protubérances de mes six yeux à la parfaite transparence.
Mais par où commencer ? Ah oui ! Des contractions, bruits sourds et projections : l’optique est à lustrer – faut régler la poursuite. Puis à brûle-pourpoint on doit faire le point sur la zone réduite derrière la comète. Où donc est Éracouix ? Tel l'archéoptérix secouant ses plumettes, la voilà tout à couix...
Dix mille ans que j’attends cela : l’enfantement de ce petit bout, de ce tout petit trou noir gorgé de lumière, vorace, avide, dévorant – ou, pour être vraiment rigoureux : aspirant avec cet appétit qu'aurait un tamanoir lâché au beau milieu de termites dormants !
Dix mille ans de patience, et voilà le miracle : Éracouix en travail dans la queue d'Hale-Bopp, et le mignon bout d'chou si gravitationnel pointant son ch'tit museau pluridimensionnel (plus frétillant encor qu'un solo de bebop)... pour s'extirper enfin, attendrissant spectacle !
Je réglai mon optique, le vit pousser un cri si sonore et critique, révélant son souci :
« L’enfant né cannibale, dévorera sa mère dans un crash de cymbales ! »
Pas le temps d’être fière, cette pauvre Eracouix à peine son bout’chou né, disparut aspirée, comme cela, d’un coup, ssscchhriiixxx !
Je ressentis tant de tristesse, à voir ma mignonne princesse partir ainsi en se pliant et repliant dans le néant !
Or mes miroirs en bio-diamant me permettaient assurément (on l'a compris) une précision folle : je parvenais à lire des paroles dans la forme des ondes diffusées à la ronde. Ce qu'alors je perçus... un peu plus me fripa le coeur, car le bout d'chou poussa ce cri : "Papa ?"
La paternité d’un trou noir n’est pas chose aisée, faut pas croire ! Surtout quant on l’apprend, pleine face, par des vibrations ! Ça vous glace !
Qu’allait-il faire de moi ? Petit père télescope, éternel misanthrope, qui pour fuir toutes ces voix humaines et sans cœur, avait fait le choix du vide, je ne pus pour le coup demeurer impavide. Ah, mon fiston goulu qui me laissa pantois, il fallait que je vienne... afin que je te stoppe !
Mes tuyères rouillées s'allumèrent, toux rauque. Bientôt je mis le cap sur la blème comète sans songer plus avant à ce qui m'attendait. Pour fêter celà, j’ouvris un pot de rillettes. Virtuel ? Oui… ainsi que du champ’ aseptisé. Les moteurs magnétiques se mirent en action, projetant mon engin en vitesse fiction.
Mon fiston, trou noir de l’espace, je viens vers toi, sans carapace. Sauras-tu m’accueillir en vie ? Ou m’aspireras-tu ? Pourri !
Dédaignant les astéroïdes-farandole, j'atteignis la comète à une allure folle, frôlai son cœur glacé au parfum de Kuiper, rétrofusai enfin en un geyser expert des tuyères jailli. L'immense chevelure à la couleur d'hiver, de givre et d'engelures, ondoyait souplement partout autour de moi.
Je vis alors mon fils, niché en tapinois comme un pou s'agrippant vorace à une mèche, aspirant tellement que déjà une brèche de ténèbres gagnait la queue étincelante.
« Réfrène-toi, fiston !, fis-je, voix suppliante, garde un peu d'appétit pour notre Grand Dessein !
— Lequel (miôm... bâfr...) ?
...........................................— Dois-je vraiment faire un dessin ?
— Non je vois ! C’est donc cette chose qui vous est apprise à l’école des hommes-télescopes, ce but ultime, cette traque: ce suicide plongeon dans l’abîme... Et revenir vivant, par un trou blanc! Cerise…
— ... Sur le gâteau, oui mon garçon ! Mais tout d'abord il faut que je te trouve un nom. Maitoodah-Baur serait un peu facile, et Objet-De-Hawking quand même peu parlant (de plus, rimer à "king", j'vois d'ici la galère !). Alors... Que dirais-tu de Lulu le Goulu ? Je dis ça impromptu, je ne suis pas certain...
.......................................— ... Voui mon papa, ça roule ! Je suis dorénavant le Goulu qui blackboule, le vorace Lulu aux mâchoires broyeuses !
— Bien. Passons à présent aux choses sérieuses... » | |
| | | Vide
Nombre de messages : 125 Age : 114 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Ven 6 Avr 2007 - 10:23 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant, dardant vers Éracouix les drues protubérances de mes six yeux à la parfaite transparence.
Mais par où commencer ? Ah oui ! Des contractions, bruits sourds et projections : l’optique est à lustrer – faut régler la poursuite. Puis à brûle-pourpoint on doit faire le point sur la zone réduite derrière la comète. Où donc est Éracouix ? Tel l'archéoptérix secouant ses plumettes, la voilà tout à couix...
Dix mille ans que j’attends cela : l’enfantement de ce petit bout, de ce tout petit trou noir gorgé de lumière, vorace, avide, dévorant – ou, pour être vraiment rigoureux : aspirant avec cet appétit qu'aurait un tamanoir lâché au beau milieu de termites dormants !
Dix mille ans de patience, et voilà le miracle : Éracouix en travail dans la queue d'Hale-Bopp, et le mignon bout d'chou si gravitationnel pointant son ch'tit museau pluridimensionnel (plus frétillant encor qu'un solo de bebop)... pour s'extirper enfin, attendrissant spectacle !
Je réglai mon optique, le vit pousser un cri si sonore et critique, révélant son souci :
« L’enfant né cannibale, dévorera sa mère dans un crash de cymbales ! »
Pas le temps d’être fière, cette pauvre Eracouix à peine son bout’chou né, disparut aspirée, comme cela, d’un coup, ssscchhriiixxx !
Je ressentis tant de tristesse, à voir ma mignonne princesse partir ainsi en se pliant et repliant dans le néant !
Or mes miroirs en bio-diamant me permettaient assurément (on l'a compris) une précision folle : je parvenais à lire des paroles dans la forme des ondes diffusées à la ronde. Ce qu'alors je perçus... un peu plus me fripa le coeur, car le bout d'chou poussa ce cri : "Papa ?"
La paternité d’un trou noir n’est pas chose aisée, faut pas croire ! Surtout quant on l’apprend, pleine face, par des vibrations ! Ça vous glace !
Qu’allait-il faire de moi ? Petit père télescope, éternel misanthrope, qui pour fuir toutes ces voix humaines et sans cœur, avait fait le choix du vide, je ne pus pour le coup demeurer impavide. Ah, mon fiston goulu qui me laissa pantois, il fallait que je vienne... afin que je te stoppe !
Mes tuyères rouillées s'allumèrent, toux rauque. Bientôt je mis le cap sur la blème comète sans songer plus avant à ce qui m'attendait. Pour fêter celà, j’ouvris un pot de rillettes. Virtuel ? Oui… ainsi que du champ’ aseptisé. Les moteurs magnétiques se mirent en action, projetant mon engin en vitesse fiction.
Mon fiston, trou noir de l’espace, je viens vers toi, sans carapace. Sauras-tu m’accueillir en vie ? Ou m’aspireras-tu ? Pourri !
Dédaignant les astéroïdes-farandole, j'atteignis la comète à une allure folle, frôlai son cœur glacé au parfum de Kuiper, rétrofusai enfin en un geyser expert des tuyères jailli. L'immense chevelure à la couleur d'hiver, de givre et d'engelures, ondoyait souplement partout autour de moi.
Je vis alors mon fils, niché en tapinois comme un pou s'agrippant vorace à une mèche, aspirant tellement que déjà une brèche de ténèbres gagnait la queue étincelante.
« Réfrène-toi, fiston !, fis-je, voix suppliante, garde un peu d'appétit pour notre Grand Dessein !
— Lequel (miôm... bâfr...) ?
...........................................— Dois-je vraiment faire un dessin ?
— Non je vois ! C’est donc cette chose qui vous est apprise à l’école des hommes-télescopes, ce but ultime, cette traque: ce suicide plongeon dans l’abîme... Et revenir vivant, par un trou blanc! Cerise…
— ... Sur le gâteau, oui mon garçon ! Mais tout d'abord il faut que je te trouve un nom. Maitoodah-Baur serait un peu facile, et Objet-De-Hawking quand même peu parlant (de plus, rimer à "king", j'vois d'ici la galère !). Alors... Que dirais-tu de Lulu le Goulu ? Je dis ça impromptu, je ne suis pas certain...
.......................................— ... Voui mon papa, ça roule ! Je suis dorénavant le Goulu qui blackboule, le vorace Lulu aux mâchoires broyeuses !
— Bien. Passons à présent aux choses sérieuses...
— Brave papa ! …………….….......…— Mon p’tit Lulu, ton ventre est prêt ? — Goulu faim ! Brouff ! Mais je t’aime mon tout petit père. Tu seras le premier à connaître l’envers du décor de ce monde, maman t’attend. Okay ? — Eracouix est en vie ? Tu ne l’as point occit ? — Elle est un peu vaseuse, car dans l’état gazeux dans lequel je l’ai mise, elle se sent amoindrit. Mais elle s’en remet papa. Tu verras, dans deux ou trois millions d’années de là, solide elle s’ra ! Allez papa, fonce ! N’ai pas peur ! Je te conduis…» | |
| | | La Caféine
Nombre de messages : 82 Age : 57 Date d'inscription : 18/07/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Ven 6 Avr 2007 - 12:29 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant, dardant vers Éracouix les drues protubérances de mes six yeux à la parfaite transparence.
Mais par où commencer ? Ah oui ! Des contractions, bruits sourds et projections : l’optique est à lustrer – faut régler la poursuite. Puis à brûle-pourpoint on doit faire le point sur la zone réduite derrière la comète. Où donc est Éracouix ? Tel l'archéoptérix secouant ses plumettes, la voilà tout à couix...
Dix mille ans que j’attends cela : l’enfantement de ce petit bout, de ce tout petit trou noir gorgé de lumière, vorace, avide, dévorant – ou, pour être vraiment rigoureux : aspirant avec cet appétit qu'aurait un tamanoir lâché au beau milieu de termites dormants !
Dix mille ans de patience, et voilà le miracle : Éracouix en travail dans la queue d'Hale-Bopp, et le mignon bout d'chou si gravitationnel pointant son ch'tit museau pluridimensionnel (plus frétillant encor qu'un solo de bebop)... pour s'extirper enfin, attendrissant spectacle !
Je réglai mon optique, le vit pousser un cri si sonore et critique, révélant son souci :
« L’enfant né cannibale, dévorera sa mère dans un crash de cymbales ! »
Pas le temps d’être fière, cette pauvre Eracouix à peine son bout’chou né, disparut aspirée, comme cela, d’un coup, ssscchhriiixxx !
Je ressentis tant de tristesse, à voir ma mignonne princesse partir ainsi en se pliant et repliant dans le néant !
Or mes miroirs en bio-diamant me permettaient assurément (on l'a compris) une précision folle : je parvenais à lire des paroles dans la forme des ondes diffusées à la ronde. Ce qu'alors je perçus... un peu plus me fripa le coeur, car le bout d'chou poussa ce cri : "Papa ?"
La paternité d’un trou noir n’est pas chose aisée, faut pas croire ! Surtout quant on l’apprend, pleine face, par des vibrations ! Ça vous glace !
Qu’allait-il faire de moi ? Petit père télescope, éternel misanthrope, qui pour fuir toutes ces voix humaines et sans cœur, avait fait le choix du vide, je ne pus pour le coup demeurer impavide. Ah, mon fiston goulu qui me laissa pantois, il fallait que je vienne... afin que je te stoppe !
Mes tuyères rouillées s'allumèrent, toux rauque. Bientôt je mis le cap sur la blème comète sans songer plus avant à ce qui m'attendait. Pour fêter cela, j’ouvris un pot de rillettes. Virtuel ? Oui… ainsi que du champ’ aseptisé. Les moteurs magnétiques se mirent en action, projetant mon engin en vitesse fiction.
Mon fiston, trou noir de l’espace, je viens vers toi, sans carapace. Sauras-tu m’accueillir en vie ? Ou m’aspireras-tu ? Pourri !
Dédaignant les astéroïdes-farandole, j'atteignis la comète à une allure folle, frôlai son cœur glacé au parfum de Kuiper, rétrofusai enfin en un geyser expert des tuyères jailli. L'immense chevelure à la couleur d'hiver, de givre et d'engelures, ondoyait souplement partout autour de moi.
Je vis alors mon fils, niché en tapinois comme un pou s'agrippant vorace à une mèche, aspirant tellement que déjà une brèche de ténèbres gagnait la queue étincelante.
« Réfrène-toi, fiston !, fis-je, voix suppliante, garde un peu d'appétit pour notre Grand Dessein !
— Lequel (miôm... bâfr...) ?
...........................................— Dois-je vraiment faire un dessin ?
— Non je vois ! C’est donc cette chose qui vous est apprise à l’école des hommes-télescopes, ce but ultime, cette traque : ce suicide plongeon dans l’abîme... Et revenir vivant, par un trou blanc ! Cerise…
— ... Sur le gâteau, oui mon garçon ! Mais tout d'abord il faut que je te trouve un nom. Maitoodah-Baur serait un peu facile, et Objet-De-Hawking quand même peu parlant (de plus, rimer à "king", j'vois d'ici la galère !). Alors... Que dirais-tu de Lulu le Goulu ? Je dis ça impromptu, je ne suis pas certain...
.......................................— ... Voui mon papa, ça roule ! Je suis dorénavant le Goulu qui blackboule, le vorace Lulu aux mâchoires broyeuses !
— Bien. Passons à présent aux choses sérieuses...
— Brave papa !
…………….….......…— Mon p’tit Lulu, ton ventre est prêt ?
— Goulu faim ! Brouff ! Mais je t’aime mon tout petit père. Tu seras le premier à connaître l’envers du décor de ce monde, maman t’attend. Okay ?
— Tu ne l’as point occise ? Eracouix est en vie ?
— Elle est un peu vaseuse, car dans l’état gazeux dans lequel je l’ai mise, elle se sent amoindrie. Mais elle s’en remet, papa. Tu verras, dans deux ou trois millions d’années de là, solide elle s’ra ! Allez papa, fonce ! N’ai pas peur ! Je te conduis… »
Je déglutis, tremblai, blêmit et caetera, me disant : Cassegrain, peut-être est-ce aujourd'hui que tu vas trépasser, puis je me décidai et fissa m'approchai du dévorant dadais.
L'espace se plissait, un vieux linoléum... Les forces de marée m'étirèrent, chewing-gum de plus en plus étroit et allongé. Avant peu je devins très... abrégé – et ça ne cessa pas, sensation peu sympa ! Je fus un fil long comme un Nil, fin comme l'atome...
d i s t e n d u u u u u u u . . .
- plop -
P'tit bruit ? Vitesse ? Était-ce l'autre côté ? Compacité peu à peu revenue...
De moins en moins ténues, ma forme et mes pensées... J'étais passé ! Sans être écrasé, j'avais traversé le cuir de l'univers, cette vieille baderne, par un moyen d'transport hyper-ultra-moderne !
J'ouvris mes yeux-télescopes, fus ébloui : un éclat baignait tout, comme un flash réjoui et ininterrompu : c'était le p'tit Lulu qui de ce côté-ci, inondait d'un reflux de photons musculeux, vifs et étincelants les environs ! C'était beau quoique un peu troublant... (normal pour un trou blanc). Je lançai ce message :
« Bravo mon petit gars ! Tu as été bien sage ! » | |
| | | Vide
Nombre de messages : 125 Age : 114 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Re: Le vers quotidien Ven 6 Avr 2007 - 13:27 | |
| Il naquit dans la queue de la comète d'Hale-Bopp. Les particules tout autour faisaient des pop !, comme un concert bruyant, mélodie « gaz gelés », où les ions ululaient tels des ukulélés.
Sa mère, une échevelée nommée Éracouix, avait pour l'occasion mis sa robe-bombyx (vêtement où battaient mille ailes duveteuses), et coiffé une couronne de pommes véreuses : un accouchement cométaire, c'est sérieux ! On fait les choses bien (ou tout du moins, au mieux).
Je fus l’unique témoin de ce jaillissement, moi, l’homme-télescope, observateur amant, dardant vers Éracouix les drues protubérances de mes six yeux à la parfaite transparence.
Mais par où commencer ? Ah oui ! Des contractions, bruits sourds et projections : l’optique est à lustrer – faut régler la poursuite. Puis à brûle-pourpoint on doit faire le point sur la zone réduite derrière la comète. Où donc est Éracouix ? Tel l'archéoptérix secouant ses plumettes, la voilà tout à couix...
Dix mille ans que j’attends cela : l’enfantement de ce petit bout, de ce tout petit trou noir gorgé de lumière, vorace, avide, dévorant – ou, pour être vraiment rigoureux : aspirant avec cet appétit qu'aurait un tamanoir lâché au beau milieu de termites dormants !
Dix mille ans de patience, et voilà le miracle : Éracouix en travail dans la queue d'Hale-Bopp, et le mignon bout d'chou si gravitationnel pointant son ch'tit museau pluridimensionnel (plus frétillant encor qu'un solo de bebop)... pour s'extirper enfin, attendrissant spectacle !
Je réglai mon optique, le vit pousser un cri si sonore et critique, révélant son souci :
« L’enfant né cannibale, dévorera sa mère dans un crash de cymbales ! »
Pas le temps d’être fière, cette pauvre Eracouix à peine son bout’chou né, disparut aspirée, comme cela, d’un coup, ssscchhriiixxx !
Je ressentis tant de tristesse, à voir ma mignonne princesse partir ainsi en se pliant et repliant dans le néant !
Or mes miroirs en bio-diamant me permettaient assurément (on l'a compris) une précision folle : je parvenais à lire des paroles dans la forme des ondes diffusées à la ronde. Ce qu'alors je perçus... un peu plus me fripa le coeur, car le bout d'chou poussa ce cri : "Papa ?"
La paternité d’un trou noir n’est pas chose aisée, faut pas croire ! Surtout quant on l’apprend, pleine face, par des vibrations ! Ça vous glace !
Qu’allait-il faire de moi ? Petit père télescope, éternel misanthrope, qui pour fuir toutes ces voix humaines et sans cœur, avait fait le choix du vide, je ne pus pour le coup demeurer impavide. Ah, mon fiston goulu qui me laissa pantois, il fallait que je vienne... afin que je te stoppe !
Mes tuyères rouillées s'allumèrent, toux rauque. Bientôt je mis le cap sur la blème comète sans songer plus avant à ce qui m'attendait. Pour fêter cela, j’ouvris un pot de rillettes. Virtuel ? Oui… ainsi que du champ’ aseptisé. Les moteurs magnétiques se mirent en action, projetant mon engin en vitesse fiction.
Mon fiston, trou noir de l’espace, je viens vers toi, sans carapace. Sauras-tu m’accueillir en vie ? Ou m’aspireras-tu ? Pourri !
Dédaignant les astéroïdes-farandole, j'atteignis la comète à une allure folle, frôlai son cœur glacé au parfum de Kuiper, rétrofusai enfin en un geyser expert des tuyères jailli. L'immense chevelure à la couleur d'hiver, de givre et d'engelures, ondoyait souplement partout autour de moi.
Je vis alors mon fils, niché en tapinois comme un pou s'agrippant vorace à une mèche, aspirant tellement que déjà une brèche de ténèbres gagnait la queue étincelante.
« Réfrène-toi, fiston !, fis-je, voix suppliante, garde un peu d'appétit pour notre Grand Dessein !
— Lequel (miôm... bâfr...) ?
...........................................— Dois-je vraiment faire un dessin ?
— Non je vois ! C’est donc cette chose qui vous est apprise à l’école des hommes-télescopes, ce but ultime, cette traque : ce suicide plongeon dans l’abîme... Et revenir vivant, par un trou blanc ! Cerise…
— ... Sur le gâteau, oui mon garçon ! Mais tout d'abord il faut que je te trouve un nom. Maitoodah-Baur serait un peu facile, et Objet-De-Hawking quand même peu parlant (de plus, rimer à "king", j'vois d'ici la galère !). Alors... Que dirais-tu de Lulu le Goulu ? Je dis ça impromptu, je ne suis pas certain...
.......................................— ... Voui mon papa, ça roule ! Je suis dorénavant le Goulu qui blackboule, le vorace Lulu aux mâchoires broyeuses !
— Bien. Passons à présent aux choses sérieuses...
— Brave papa !
…………….….......…— Mon p’tit Lulu, ton ventre est prêt ?
— Goulu faim ! Brouff ! Mais je t’aime mon tout petit père. Tu seras le premier à connaître l’envers du décor de ce monde, maman t’attend. Okay ?
— Tu ne l’as point occise ? Eracouix est en vie ?
— Elle est un peu vaseuse, car dans l’état gazeux dans lequel je l’ai mise, elle se sent amoindrie. Mais elle s’en remet, papa. Tu verras, dans deux ou trois millions d’années de là, solide elle s’ra ! Allez papa, fonce ! N’ai pas peur ! Je te conduis… »
Je déglutis, tremblai, blêmit et caetera, me disant : Cassegrain, peut-être est-ce aujourd'hui que tu vas trépasser, puis je me décidai et fissa m'approchai du dévorant dadais.
L'espace se plissait, un vieux linoléum... Les forces de marée m'étirèrent, chewing-gum de plus en plus étroit et allongé. Avant peu je devins très... abrégé – et ça ne cessa pas, sensation peu sympa ! Je fus un fil long comme un Nil, fin comme l'atome...
d i s t e n d u u u u u u u . . .
- plop -
P'tit bruit ? Vitesse ? Était-ce l'autre côté ? Compacité peu à peu revenue...
De moins en moins ténues, ma forme et mes pensées... J'étais passé ! Sans être écrasé, j'avais traversé le cuir de l'univers, cette vieille baderne, par un moyen d'transport hyper-ultra-moderne !
J'ouvris mes yeux-télescopes, fus ébloui : un éclat baignait tout, comme un flash réjoui et ininterrompu : c'était le p'tit Lulu qui de ce côté-ci, inondait d'un reflux de photons musculeux, vifs et étincelants les environs ! C'était beau quoique un peu troublant... (normal pour un trou blanc). Je lançai ce message :
« Bravo mon petit gars ! Tu as été bien sage ! »
Mais je n’obtins pas de réponses. Car si Goulu était mon fils, ce trou trop blanc ne l’était pas. Il ne me reconnaissait pas… Il n’était pas mon gars, mon fils ! Il me fit juste cette annonce :
« Je suis le fondateur de cette dimension Et je te sens, bon Dieu, infiniment si con De te tenir là, agrégat d’homme-lentille, Surpris d’être vivant…Tu veux, euh... une pastille ? »
Mais qui était donc cet imbécile ? Etait-il Au courant ? Connaissait-il cet autre côté D’où je venais ? Je me devais d’être subtil Dans les questions que j’allais lui poser, hé hé ! | |
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